6,4 Kio
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Healthcheck | S’assurer du bon fonctionnement de ses containers ! | true | 2021-06-14T07:30:20.026Z | markdown | 2021-05-24T10:34:19.750Z |
Présentation
Le mécanisme de healthcheck n'est pas une nouveauté dans Docker... Présent depuis la version 1.12 ce mécanisme reste pourtant peu utilisé...
Tout d'abord l'instruction HEALTHCHECK
, c'est quoi ?
Elle indique à Docker comment tester votre container pour vérifier qu'il fonctionne toujours correctement ( Oui oui, j'ai réussi à vous traduire la documentation officielle ) :
The
HEALTHCHECK
instruction tells Docker how to test a container to check that it is still working. This can detect cases such as a web server that is stuck in an infinite loop and unable to handle new connections, even though the server process is still running.
Nous avions déjà pu voir comment relancer automatiquement un container dont le processus principal ( vous savez le programme qui prend le PID 1
dans votre container ) ne fonctionne plus, et ceci à l'aide de l'instruction restart.
Mais voilà, dans votre malheur le PID 1
de votre instance est toujours actif mais pourtant il ne remplit plus son rôle :
Par exemple nginx
est toujours UP mais il ne dessert plus vos pages correctement et/ou vous remonte une erreur 404/503 !
Dans ce moment là, plusieurs solutions :
- La supervision finit par vous remonter l'information et vous intervenez ( de façon automatique ou non ),
- On intègre un healthcheck à notre service pour vérifier sa bonne santé et ainsi avoir l'information en temps réel.
Healthcheck
Il est possible de déclarer un HEALTHCHECK
de deux façons :
- Dans votre fichier
Dockerfile
avant de build votre image, - Lors de la déclaration du service dans le fichier docker-compose.
Plutôt que de long discours, voyons par l'exemple la différence entre ces deux types de déclarations.
Dans un dockerfile
Voici un exemple de fichier Dockerfile
qui va construire une image custom du CMS Ghost
:
FROM ghost:3
RUN apt update && apt install curl -y \
&& rm -rf /var/lib/apt/lists/*
HEALTHCHECK --interval=1m --timeout=30s --retries=3 CMD curl --fail http://localhost:2368 || exit 1
🚩 Alors oui il est nécessaire d'installer curl
qui n'est pas présent dans l'image. Pour les personnes qui souhaitent pousser la réflexion plus loin, voici un article très intéressant. 🚩
Voici la liste des options qu'il est possible d'ajouter avant *CMD*
:
--interval=DUREE (default: 30s)
--timeout=DUREE (default: 30s)
--start-period=DUREE (default: 0s)
--retries=N (default: 3)
Ghost
étant une application web, l'utilisation de curl
ou wget
comme commande de vérification vient immédiatement à l'esprit.
Ici on vérifie qu'une page web est présente et renvoie un code de retour 200
à l'adresse http://localhost:2368
.
On va pouvoir construire notre image :
docker build -t ghost:healthcheck .
Et lancer notre container :
docker run -d --name some-ghost -p 2368:2368 ghost:healthcheck
On peut vérifier l'état de notre avec la commande docker ps
:
docker ps
CONTAINER ID IMAGE COMMAND CREATED STATUS PORTS NAMES
a3435a4d95fd ghost:healthcheck "docker-entrypoint.s…" 3 seconds ago Up 1 second (health: starting) 0.0.0.0:2368->2368/tcp some-ghost
L'instruction HEALTHCHECK
peut renvoyer 3 codes de retour :
0: success - the container is healthy and ready for use
1: unhealthy - the container is not working correctly
2: reserved - do not use this exit code
Vous allez constaster visuellement de votre côté, 3 états possibles :
- Starting: Votre container est en cours de démarrage.
- Healthy: La commande de check renvoie un success. Votre container est fonctionnel.
- Unhealthy: Votre container ne fonctionne pas correctement !
On peut constater lors de mon docker ps
que notre container est toujours en cours de démarrage : nous avons eu un retour starting
.
Vérifions de nouveau quelques secondes plus tard :
docker ps
CONTAINER ID IMAGE COMMAND CREATED STATUS PORTS NAMES
a3435a4d95fd ghost:healthcheck "docker-entrypoint.s…" About a minute ago Up About a minute (healthy) 0.0.0.0:2368->2368/tcp some-ghost
Il est donc relativement simple d'ajouter ce mécanisme à votre image !
Toutefois le principal problème lié à cette méthode, est que la vérification est alors générique. Il peut être nécessaire de rendre vos checks plus "personnels", par container.
Il existe d'ailleurs un second inconvénient : votre image n'est peut-être tout simplement pas prévu "seulement" pour Docker. Kubernetes intègre par exemple ses propres mécanismes, et vous souhaiterez probablement les utiliser...
Dans un docker-compose
Dans ce cas, vous pouvez réaliser la même vérification dans le fichier docker-compose
.
🚩 Pour cet exemple, je vais tout de même construire une image. Sans HEALTHCHECK
, mais avec l'installation de curl
🚩 :
FROM ghost:3
RUN apt update && apt install curl -y \
&& rm -rf /var/lib/apt/lists/*
et donc construire cette image :
docker build -t ghost:curl .
Les instructions sont similaires à la méthode vu précédemment :
version: '3.8'
services:
ghost:
image: ghost:curl
ports:
- 2368:2368
healthcheck:
test: ["CMD", "curl -f http://localhost:2368 || exit 1"]
timeout: 30s
interval: 1m
retries: 3
Le fonctionnement est identique à celui que nous venons de voir lors d'une utilisation de l'instruction au sein d'un fichier Dockerfile
. ( ouf 😂 )
Enfin sachez qu'il est tout simplement possible de désactiver dans votre docker-compose
un healthcheck créé dans une image à l'aide de l'instruction suivante :
healthcheck:
disable: true
Source : grottedubarbu.fr